Dans son livre “De la performance à l’excellence”, Jim COLLINS nous présente le concept du hérisson comme un des différentiateurs majeurs entre les entreprises excellentes et leurs concurrents plus médiocres. Je vous en dis plus sur ce concept dans cet article.


J’ai abordé les travaux de Jim COLLINS et de son équipe dans un ARTICLE précédent. Pour rappel, ils ont, pendant 5 ans, analysé 11 entreprises dites excellentes (selon des critères spécifiques) et les ont comparées à leurs concurrents directs et indirects. Il en est ressorti plusieurs différentiateurs dont le concept du hérisson.
Pour quoi ce nom ? Il réfère à l’essai d’Isaiah BERLIN “Le hérisson et le renard”. Le renard est un animal astucieux et rusé capable d’imaginer des stratégies complexes pour attraper le hérisson. Il tourne autour du terrier et attend le meilleur moment pour bondir sur sa proie. Quant au hérisson, il se limite à une seule technique qu’il maitrise parfaitement. Il se roule en boule, dresse ses épines et ainsi met hors d’état de nuire le renard. Il gagne à tous les coups. Si le renard sait beaucoup de choses, le hérisson n’en sait qu’une, mais importante.
Faites simple !
Les entreprises excellentes construisent leur réussite comme un hérisson avec une stratégie simple et s’y tiennent. Les dirigeants des entreprises de comparaison ont tendance à être des renards; leur nature dispersée, confuse et incohérente ne leur permet pas d’accéder à la clarté de ce concept.
Le concept du hérisson permet à une entreprise ou une équipe de mener une réflexion sur son positionnement stratégique, clarifier sa zone d’excellence afin d’identifier sa raison d’être et poser des choix. Ce n’est ni un objectif, ni une stratégie, ni une intention: c’est une compréhension, celle de l’intersection de 3 dimensions schématisées par des cercles qui sont:
- ce qui passionne le plus
- ce dans quoi l’entreprise peut être la meilleure (et ce dans quoi elle ne peut pas l’être)
- ce qui fait tourner le moteur économique (selon leur facteur de rentabilité, par exemple par client, par magasin, par employé, etc.).
C’est à l’intersection de ces 3 cercles que doivent se situer ce que Jim COLLINS appelle les grands objectifs audacieux.
L’exemple de WALGREEN
Ainsi, le concept du hérisson de WALGREENS était simple:avoir les meilleurs magasins, les plus pratiques et qui génèrent le bénéfice le plus gros par client. C’est la stratégie qui leur a permis de battre Intel, GE, Coca-Cola et Merck.
Ce concept peut également s’avérer utile pour toute personne voulant changer d’orientation professionnelle, où l’on travaille alors « l’entreprise de soi ».
Question ou commentaire ? J’y répondrai comme toujours avec grand plaisir.


2 commentaires sur « LE CONCEPT DU HERISSON »